Face aux difficultés que connaît la population pour se faire soigner à Vire Normandie, le collectif Santé demande que les annonces se concrétisent vite.
Gérald Leverrier, Rosine Leverrier et Véronique Legrain. ©Isabelle INNOCENTI
Le mois d’août n’est pas synonyme de vacances pour tout le monde. En tout cas pas pour le collectif Santé de Vire Normandie.
Deux poids, deux mesures
L’organisation des soins durant les Jeux Olympiques de Paris a titillé les représentants du collectif. Il estime qu’il y a deux poids deux mesures à la prise en charge des patients en France.
Alors que 1 300 lits ont été ouverts en région parisienne pour répondre aux besoins des touristes olympiques, qu’une clinique provisoire a été ouverte dans le village olympique avec la participation des hôpitaux de Paris, que des personnels hospitaliers ont été limités dans leur prise de congés, ici on régule les services des urgences
Les Virois n’en reviennent pas que ce soit le 15 qui régule les prises en charge à Nice, Pontivy, Caen ou encore Granville.
Le collectif regrette bien évidemment la fermeture de la clinique de Vire, comme l’an passé, « qui se décharge sur l’hôpital, dans un contexte local déjà en difficulté. C’est préjudiciable ».
Il pointe du doigt aussi : « Les consultations des spécialistes sont très compliquées durant cette période ».
« Il y a aussi les consultations mises en place à l’hôpital pour pallier le manque de généraliste. Il s’agit de médecins détachés des services et pas d’une vraie organisation rationnelle ».
Autre source d’inquiétude la mise en service d’un médico-bus.
Elisabeth Borne a dit oui au médico-bus, mais elle a oublié qu’il fallait mettre du personnel dedans. Le bus est toujours à quai alors que l’Intercom de la Vire au Noireau a bien budgété les salaires des médecins dès le début de l’été
Une demande de rendez-vous
Le collectif estime que tous ces dossiers doivent avancer et ne pas rester au stade d’annonces. C’est pourquoi le mois d’août ne s’achèvera pas sans une demande de rendez-vous aux trois principaux interlocuteurs que sont l’agence régionale de santé, l’hôpital de Vire, et l’intercom de la Vire au Noireau.
Cette dernière ayant accepté de nous recevoir et de nous intégrer à ses commissions de travail concernant la santé
Le collectif compte bien rappeler à chacun la nécessité de mettre en place un calendrier de mise en œuvre de solutions.
Enfin en septembre, il sera aussi question de rendre publique l’enquête en cours de réalisation auprès de la population pour connaître ses attentes en matière de médecins spécialistes à l’hôpital.